Le Conseil d’administration du CNOSF se prononcera comme prévu mercredi 18 mars 2009 à partir de 11h en considérant les quatre candidatures. Mais déjà, le rapport de la Commission d’évaluation a été publié et se veut négatif pour Pelvoux et Nice.
Les résultats de l’évaluation sont tombés. Grenoble et Annecy sont les bons élèves de cette classe 2018, Nice est sur le fil, alors que Pelvoux Ecrin porte le bonnet d’âne. En effet, même si le Comité National Olympique et Sportif Français s’est empressé de rappeler que le rapport d’évaluation n’est en rien décisionnaire, il n’en reste pas moins la base à partir de laquelle le Conseil d’administration se basera dans quelques jours pour élire la ville qui représentera la France à la course pour l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 2018.
Nice gronde et dénonce d’ors et déjà des incohérences dans le rapport, mais reste positif: « Il y a un certain nombre d’évaluations surprenantes dans ce rapport et le fait d’en avoir été informé va finalement nous permettre de préciser certaines choses d’ici à mercredi ». Plusieurs milliers de personnes se sont d’ailleurs aujourd’hui réunis sur le front de mer et à la Promenade des Anglais pour soutenir la candidature niçoise.
Dans un style différent, Pelvoux Ecrin réagit vivement à la publication du rapport. En effet, l’évaluation remet clairement en cause la capacité du territoire pour organiser les Jeux. Jean-Marc Passeron, le directeur du comité Pelvoux Ecrins 2018, remet en cause le rapport précisant que l’axe environnementale de la candidature n’a pas été assez représenté. Joël Giraud, député et président du groupe d’étude sur la montagne à l’Assemblée Nationale, a même demandé de reporter l’élection et de procéder à une nouvelle évaluation puisque le rapport actuel serait, selon le député, «entaché d’erreurs manifestes».
Les détracteurs sont nombreux contre ce rapport et le comité de Pelvoux espère bien avoir son mot à dire avant le vote de mercredi 18 mars. Déjà hier, un courrier a été envoyé à Henri Sérandour, président du CNOSF, pour dénoncer notamment les changements dans la procédure (le rapport ne devait être révélé qu’après le vote).
Quoi qu’il en soit, rappelons que les critères du CNOSF s’inspirent fortement de ceux du CIO (Comité International Olympique). Il y a donc de fortes chances pour que l’avis de la commission d’évaluation soit fortement prise en compte, même si le passé prouve que des surprises peuvent avoir lieu. Pékin était 3ieme de son évaluation en 2008.
